Les problèmes d'incarnation

Résumé : Etre mal incarné, ou perché, c'est être coupé de son pouvoir d'incarner pleinement qui l'on est. La plupart du temps, à l'origine de ce problème d'incarnation, on trouve une dissociation de l'enfant intérieur, une fragmentation de l'âme (selon que l'approche est plus psychologique ou chamanique).

Tout le monde n'est pas incarné à 100%. Cela peut paraître étrange, mais l'incarnation n'est pas un processus on/off et certaines personnes n'ont pas achevé leur processus d'incarnation et donc ne peuvent pas pleinement jouir de leurs potentiels dans la vie et la matière. On peut noter aussi, parallèlement, que la désincarnation est aussi un processus qui est progressif. La naissance et la mort physique sont donc des processus qui sont distincts de l'incarnation et de la désincarnation.

Pourquoi certaines personnes ne sont elles pas incarnées à 100% ?

En général, une incarnation incomplète provient soit d'un ou plusieurs traumas infantiles et/ou de traumatismes structurels transgénérationnels.

Souvent c'est un ou plusieurs événements traumatiques qui ont induit une peur de la mort tellement forte que le système a disjoncté. Cette déconnexion sauve la vie, évite la folie ou la mort du corps physique. Parfois cela arrive dès la vie in utero.

L'ancien traumatisme devient le filtre entre la vie et la personne, ce qui coupe du lien à la vie (en partie évidemment). Vivre est perçu comme trop intense.

De ce fait, contacter le réel, la terre, le corps, est très compliqué car les traumas infantiles ou transgénérationnels créent une barrière de peur entre la vie et la personne, qui fuie la vie (inconsciemment) et a peur de la vie.

Paradoxalement, cette déconnexion avec la vie, l'âme et le soi profond, peuvent provoquer des expériences fortes, comme si la personne avait besoin de se sentir en vie et que la seule solution était de générer d'autres expériences douloureuses et intenses.

Le plaisir de vivre implique une forte connexion au corps et à la sensation, impossible pour une personne traumatisée qui va compenser par de la souffrance, une recherche de souffrance inconsciente.

Ces personnes mal incarnées ont de la difficulté à se faire des amis. Elles recherchent une sensibilité particulière chez les autres, une sensibilité qui n'appartient pas à la Terre. Elles demandent trop, un amour inconditionnel, fusionnel, car elles n'ont pas pu se construire des limites saines.

Ces personnes malheureusement ne jouissent pas de leur pouvoir personnel dans sa totalité. Chaque création leur demande de beaucoup œuvrer, d'en faire beaucoup pour peu de résultats.

Leur flux énergétique est souvent inversé, pas rationnel, dans le sens pas connecté à du concret mais plutôt posé sur des illusions et une recherche inconsciente de sécurité, reliée aux filtres des blessures premières.

Une des illusions inconsciente qu'il faut éclairer chez elles, est une mauvaise perception de la dualité. Incarner la dualité se fait, normalement, en prenant sa vraie place, par delà le bien et le mal (qui sont des notions relatives et personnelles pour chacun et absolument pas dogmatiques).

Les mal incarnés relient le bien au spirituel, et le mal à la Terre et à l'incarnation.

Ils sont souvent hypersensibles (car en insécurité suite aux traumas primaires, avec leurs alarmes réglées à fond.)

Certains vont construire des bulles pour se protéger, mais ces bulles les déconnectent encore plus du réel et donc de la vie et de leur capacité à générer une vie à leur goût.

La part enfant intérieur de la personne est dissociée. Suite au trauma, la personne perd ainsi sa relation complète au corps, à son potentiel de création complet et à son plaisir, car ces ressources dépendent de l'enfant intérieur.

Les avantages d'une incarnation incomplète

Ces personnes sont plus à l'aise dans le mental, la connaissance, la théorie que la vie, la matière, le corps, le physique, le réel.

Elles ont des facultés pour se brancher sur d'autres niveaux de réalités (vies parallèles, vies extra terrestres, défunts...)

Elles font facilement des décalages de conscience, des éveils spirituels.

Les avantages de reprendre son processus d' incarnation

Les personnes mal incarnées ont vécu beaucoup d'illusions et de désillusions du fait de leur difficulté d'incarner réellement qui elles sont.

Elles n'ont pas de réel pouvoir personnel dans la vie et des difficultés à créer réellement dans la matière.

Commencer à se réincarner complètement va permettre d'être ré informé par la vie, la réalité et non pas la bulle protectrice ou les filtres traumatiques de peur, de manque.

Chercher le sans limite, les conduit parfois jusqu'à l'hôpital psychiatrique, l'accident ou la maladie.

Cette haine de la vie déborde aussi sur une haine inconsciente d'elles- mêmes.

Les informations qu'elles captent ne leur servent concrètement à rien car elles sont décalées de leur vie.

Elles rencontrent des ombres sans avoir la capacité de les mettre en lumière car elles ne sont pas rattachées à elles. Il y souvent un arrière goût d'errance, de perte de temps et d'énergie, d'esquive des vrais défis de vie.

De nos jours, la spiritualité peut se vivre incarnée, elle descend, et il n'y a aucune nécessité de monter, de se désincarner.

Comment refaire le lien avec sa vie ?

Le préalable est de refaire le lien avec son vécu, sa vie. Il faut donc travailler avec les parties dissociées.

L'enfant intérieur qui sort de la dissociation et réintègre sa place, doit grandir, sortir de son immaturité et de sa sensiblerie. Il va être pris en charge par la partie adulte intérieur, sans devoir chercher des pères ou mères de substitution à l'extérieur ou fantasmer un retour impossible au maternage originel.

Pour faire lien avec sa vie réelle, il faut renoncer au sans limite et connecter ses propres limites personnelles sécurisantes.

Cet enfant intérieur réhabilité et coaché par les parts adultes, a un vrai pouvoir personnel créatif dans la matière. Sinon, il continuera à projeter ses ombres dans la matière et revivre en boucle le trauma initial.

La personne peut sortir de la vision négative qu'elle a de la jouissance d'elle même et de la vie, consécutive au trauma.

Catherine Hugot

Les informations qui ont servi pour cet article ont été relevées (et travaillées) sur des clients pendant des séances de Décryptage de l'Inconscient.

Pour plus d'informations : https://www.adessentia.com/décryptage-de-l-inconscient