Ou...
Comment décrire mon parcours, version longue...
Comment s'est dessinée une ligne cohérente qui m'a amenée jusqu'ici...
Comment le théâtre était thérapie avant que je conscientise mes envies de guérison, pour moi même et pour les autres...
Analyser et décrypter comment j'en suis venue à devenir thérapeute est particulièrement important pour moi, car évidemment, là où généralement le thérapeute est bon, c'est là où il a longuement expérimenté...
Avant de vouloir explorer consciemment les structures de l'inconscient, le subtil, l'ombre et la lumière, je fouillais déjà artistiquement, donc inconsciemment, le concept du « monstre », du double noir caché au fond de l'humain...
Une enfance malmenée... mais connectée
Je me rappelle clairement ma clair audience pendant l'enfance : d'entendre des messages de mes guides (je suppose) m'expliquant le pourquoi du comment de ce que je vivais spécialement pendant les moments difficiles.
J'ai par exemple un souvenir très clair, vers 4-5ans, de ma mère me disant des phrases terribles pour une jeune enfant et en même temps d'entendre les guides qui m'expliquaient pourquoi elle disait ça, qui me soutenaient et m'exhortaient à ne pas en tenir compte etc... me plaçant du coup hors de la scène, protégée en quelque sorte.
A l'adolescence, je n'ai plus aucun « pouvoir », c'est une période très dure, pour m'en sortir j'essaie de devenir « hypersociable », hyper adaptée, hyper adaptable. Je me cale sur l'extérieur, en survie constante, je ne sais pas qui je suis, je sens que je peux être n'importe qui, je sais juste ce que je ne veux pas être. Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner, je veux être libre et heureuse... Voilà donc mon programme conscient de base quand je deviens une jeune adulte.
Le théâtre, une catharsis inconsciente?
Je mets très longtemps à m'insérer dans la société, à trouver un métier. Finalement je commence à m'intéresser au théâtre, sans trop savoir pourquoi car je pense que pour faire ce métier, il faut être sûre de soi, artiste, plaire, aimer être l'attention des autres, monter sur scène, être un requin, avoir des talents...
Je n'ai rien de tout ça mais c'est la seule chose qui m'attire alors je fonce... Et bizarrement je trouve une place dans ce monde de la scène, une place où je m' amuse, travaille énormément, apprend énormément, ai beaucoup de chance, ai des hauts et des bas, déteste ce métier, mais l'adore... Cela dure une quinzaine d'années.
Pendant ces quinze ans je suis loin de la spiritualité et en même temps, peut-être pas tant que ça. Ma «connexion » refait surface de temps en temps, je fais des expériences très fortes dont je ne tiens pas compte, dont je ne parle pas, que j'oublie, que je ne comprends pas. De brefs instants j'ai accès à des vies antérieures, à des âmes errantes, à des explications fulgurantes sur l'incarnation...
Mais surtout, au sein de mon métier, je remarque une chose assez frappante. Je suis devenue metteur en scène, je travaille avec une équipe d'artistes et nous avons créé une dizaine de spectacles au cours de ces quinze ans. A chaque fois, il s'est trouvé que le sujet du spectacle s'est « invité » dans ma vie même si je ne l'avais pas choisi. Par exemple, une année la compagnie de théâtre fait une commande à un auteur pour le prochain spectacle. L'auteur décide de travailler sur la vie au bureau d'un personnage qui fait un burn out. Et bien je me retrouve bien malgré moi en burn out pendant la création de ce spectacle. Et ce n'est pas tout...
La compagnie travaille spécialement sur la métaphore, en utilisant le fantastique, le monstre, pour traiter de sujets qui touchent à l'inconscient humain, à ces zones d'ombres. Pour cela on utilise la marionnette, mais pas en exploitant son côté enfantin et sympa, mais plutôt son coté magie-illusion-fantastique. Ce n'est pas quelque chose qui a été vraiment décidé mais qui s'est dessiné au fil des ans. Les spectacles sont souvent sombres, marquants, inquiétants, le travail est reconnu, mais on aime ou ou aime pas, le parti pris est fort. Avec le recul, je comprends que c'était une première approche pour aller à la rencontre des ombres à libérer ; cette fascination des abysses, c'est ma fascination de l'inconscient.
Pendant ces années de création théâtrale, je commence par moment à entrevoir autre chose... sans y croire, sans vouloir y croire. Je connais évidemment le pouvoir cathartique du théâtre, je l'ai appris dans mes cours. Mais je commence à vraiment le toucher, en assistant aux représentations, en ressentant le public, en me ressentant, et je commence à entrevoir que ces spectacles ont un pouvoir de guérison, ces spectacles que nous faisons agissent sur l'inconscient, ces spectacles sont thérapeutiques.... Je me rends compte que je me suis guérie de certains problèmes en faisant ces spectacles et que aussi, j'ai contribué à guérir d'autres personnes, en ricochet...
Les marionnettes, des objets magiques qui se se construisent magiquement
En 2016, je sens que j'ai fait le tour d'un aspect de mon métier et je laisse la mise en scène à un comédien de la compagnie, même si je suis toujours là en regard extérieur et surtout en constructrice de marionnettes, le second volet que j'ai développé dans le théâtre.
Là encore, dans la construction de ces objets, de ces marionnettes, je touche du doigt quelque chose qui me dépasse. Je sais, pour l'avoir expérimenté concrètement plus de mille fois, que l'objet se fait tout seul, que c'est quelque chose de plus grand que mes mains, mon mental, ma technique, qui donne naissance à ces marionnettes, que plus je lâche prise pendant le processus de construction et plus elles seront « belles », stupéfiantes, inattendues, magiques...
Du théâtre au psychodrame guérisseur
Je m'intéresse au psychodrame et particulièrement à la façon dont Alejandro Jodorowsky l'envisage. Parfois, j'ai l'intuition de demander à la part supérieure du consultant (et parfois elle me le propose spontanément), de petits exercices s'apparentant à des psychodrames pour faire évoluer une structures inconsciente. Ce qui est logique, puisque l'inconscient évolue soit par l'expérience, soit par la maladie ou le subtil, il est normal qu'une fausse expérience comme un exercice typé psychodrame, le fasse aussi bouger. Ce qui est excitant dans le psychodrame, c'est que c'est une façon « light » de vivre une expérience suffisamment forte pour provoquer une évolution. Encore un endroit où mes deux passions, le théâtre et la thérapie, se rejoignent...
Christophe Allain, où les débuts de la clairvoyance thérapeutique en France
Dès 2010, j'ai commencé moi même un parcours thérapeutique et j'ai renoué avec la spiritualité. C' est « grâce » principalement à mes échecs amoureux, successifs et terribles que je suis poussée à aller voir ce qui ne va pas.
Je me suis ainsi essayée à plein de techniques différentes que ce soit en patient ou en apprentissage: hypnose, respiration holotropique, géobiologie, soins énergétiques, Toumo (yoga du froid), danse-transe... Mais ce qui va être le plus important, ce qui immédiatement va faire tilt chez moi, c'est de tomber, par hasard (évidemment) sur une vidéo de Christophe Allain.
De 2011 à 2017, je fais plusieurs stages avec lui et sa femme. Je découvre une technique qui me fascine, l'exploration thérapeutique de l'inconscient et en 2017, je commence à la pratiquer moi même.
Je redécouvre le chemin vers mes perceptions subtiles que je touchais, enfant. En plus de la clair audience qui revient, le clair ressenti se développe très vite chez moi. Je commence à avoir envie de pratiquer sur les autres et en 2019, je fonde ma micro entreprise Ad Essentia.
Un maître spirituel, la maladie
Mais tout n'est pas si simple... Je n'ai pas encore parlé d'une autre partie de ma vie, parallèle à ce chemin actif et passionnant, le versant douloureux et angoissant : la maladie. Avec le recul, je sais que ces maladies que j'ai créé, moi et personne d'autre, m'ont façonnée, m'ont appris, m'ont transformée, m'ont guérie... Mais ce chemin n'a pas été le plus aisé.
Mon corps a commencé à parler vers la trentaine avec d'abord un symptôme pas grave, énervant certes, mais anecdotique. J'ai des boutons d'acné, ce n'est pas très voyant, mais c'est suffisamment énervant pour que je commence à chercher la dessus. Car niveau corps, conscience corporelle, soin de soi, je pars de très loin. Je n'ai pas de corps, mais je n'en ai pas conscience bien sûr. Je suis "perchée", ou dans mon mental, mais rarement dans mon corps, je ne l'écoute que si il fait mal, je ne sais pas me nourrir, je fume, je dors mal, et quand je fais du sport, je ne m'écoute pas.
C'est donc un long parcours qui commence, grâce à l'acné, un chemin qui commence par une première prise de conscience : l'alimentation. Je m'essaye au végétarien, veganisme, crudivorisme, au jeûne, aux jus... Les jeûnes me mènent à faire une école de naturopathie de 2014 à 2017.
Il y a pas mal de choses qui s'améliorent au niveau physique, mais le problème derrière toutes ses belles technique, c'est que l'énergie est encore la même: contraindre le corps dans une nouvelle expérimentation, à chaque fois sans l'écouter, en mettant toujours l'esprit en dictateur.
Je ne touche du doigt le problème qu'en 2019, le 1er janvier 2019, je « tombe » malade et je vais alors rester un long moment dans cet enfer où des symptômes physiques parfois très douloureux se succèdent, disparaissent, où des maladies soit disant inguérissables, s'évanouissent, où une tumeur disparaît en trois semaines, où mon corps fait la loi et m'oblige à aller regarder là où je ne serais jamais allée, dans des traumas, des blessures bien cachées que je suis bien obligée de mettre en lumière et de regarder. Les débuts de mon activité de thérapeute se font ainsi parallèlement à une nouvelle phase de recherche sur moi que je mène avec d'autres thérapeutes explorateurs de l'inconscient.
Là aussi, c'est encore magique, j'expérimente concrètement que ce que je découvre et guéris en moi, je peux alors le voir chez l'autre et ainsi lui permettre de commencer à guérir.
Les maladies qui ont fait partie de mon parcours : outre l'acné, une dysplasie du col utérin, une puddendalgie, un atroce serrement de la gorge avec sensations d'étouffement, de gros problèmes de digestion « haute » avec vomissements, excès biliaires...
Mon chemin de guérison par le corps n'est pas encore terminé mais les prises de consciences me permettent de dire à l'heure actuelle que j'ai bon espoir !
En explorant mes ombres, j'ai découvert mes liens toxiques fusionnels, ma négation de soi, mon rejet du féminin et de son pouvoir, et surtout mon interdiction d'être Soi... J'ai été particulièrement coupée de mon essence dans cette incarnation, mon Sujet tourne là dessus et justifie le titre de l'auto-entreprise: Ad Essentia. Du latin : Vers l'Essence, car chez moi, l'Essence a été posée en interdiction absolue... (car jugée non adaptée par mes parents.)
La connexion à l'inconscient animal et la communication animale
Très tôt j'ai été sensible à la souffrance et l'exploitation animale, qui pour moi était totalement en miroir avec l'exploitation de l'homme par l'homme, notion insupportable pour moi.
Le lendemain de ma première Respiration Holotropique en 2010, j'arrête de manger de la viande, sans comprendre vraiment ce qui m'arrive. Ce dégoût profond est toujours d'actualité.
Comme je peux contacter et communiquer en principe, avec toute énergie, j'ai été attirée immédiatement par la communication animale, snobant tout lutin et énergies de la nature pourtant très à la mode. Je suis peu attirée également par les défunts ou les âmes errantes, bien que la connexion avec eux soit très facile pour moi. Juste derrière la connexion à l'inconscient humain et à toutes les énergies qui gravitent autour, ma seconde passion, c'est l'animal et plus particulièrement...
le chat!
Je suis Thérapeutique même quand je ne le sais pas...
Voilà pour cette partie de la vie, ce chemin qui m'a conduit à la thérapie et que j'ai eu envie de partager. Évidemment, ce texte est thérapeutique, puisqu'il l'est déjà pour moi dans son écriture. Et que tout ce qui est thérapeutique pour moi, l'est pour l'Autre ! C'est le message de ce bout de chemin de ma vie, que j'ai re parcouru et re découvert ici avec vous, avec beaucoup de plaisir...
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